Comment « écovoyager » ?
Dans la thématique Produits du quotidien
Concilier le plaisir de voyager et vos valeurs écoresponsables, vous en rêvez ? En progression depuis une dizaine d’années, l’écotourisme, l’une des branches du tourisme durable, est un mode de vie partagé par celles et ceux qui se soucient de leur impact environnemental. Alors quelles sont les bonnes pratiques pour écovoyager ? Quels transports privilégier pour le tourisme vert ? Quelles activités pratiquer ? Découvrez nos conseils dans ce guide.
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Pourquoi « écovoyager » ?
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Tourisme et bilan environnemental : quelques chiffres clés
Environ 8 % des émissions de gaz à effet de serre seraient dues au tourisme mondial, selon une étude publiée dans la revue Nature Climate Change en 2019 (1). En 2009, ce secteur représentait 3,9 milliards de tonnes de CO². Et ce chiffre pourrait atteindre 7 milliards en 2025, selon des projections.
Sans surprise, l’avion est le moyen de transport avec l’impact carbone le plus lourd. À lui seul, ce secteur à l’international est responsable d’environ 3,5 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde (2). Un vol aller-retour Paris-New York équivaut à 1 tonne de CO2, soit un an de chauffage pour un logement d’une personne (3)…
Si l’on ajoute la dégradation de sites naturels et la production de déchets et leur gestion négligée, entre autres, le tourisme présente un bilan environnemental sévère.
Vous pouvez agir à votre niveau et favoriser un tourisme durable, plus « vert ». Transport, hébergement, alimentation, activités : vos choix sont déterminants pour limiter votre empreinte environnementale ! Pas d’inquiétude donc, il est tout à fait possible de voyager tout en s’inscrivant dans une démarche écoresponsable et en respectant les populations locales.
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Que signifie écovoyager ?
Le concept de tourisme vert repose sur deux composantes essentielles : le respect des locaux et la préservation de la biodiversité.
Pour mieux comprendre, voici quelques critères de l’écotourisme (4) :
- Le respect de l’environnement, du bien-être animal et des populations locales : ne pas laisser de déchets dans la nature bien sûr, mais aussi exclure les activités exploitant les animaux, privilégier des activités nature et rurales (randonnée), ne pas donner de produits inutiles aux populations.
- L’immersion : hébergements typiques, mode de transports traditionnels, voyages en très petits groupes avec un(e) guide local(e), achat de souvenirs artisanaux.
- La découverte et les rencontres : partage du mode de vie des populations, découverte du patrimoine, observation de l’écosystème. La découverte respectueuse et humble des espaces naturels est au cœur de l’écotourisme !
Le concept de tourisme vert repose sur deux composantes essentielles : le respect des locaux et la préservation de la biodiversité.
Le but de l’écovoyage ? Devenir un voyageur citoyen, c’est-à-dire découvrir de nouvelles destinations en limitant au maximum l’impact environnemental de son séjour. Il n’y a pas une seule et bonne façon d’écovoyager. Il s’agit surtout d’adopter une attitude responsable tout au long du séjour.
Cependant, l’écotourisme n’est pas (toujours) synonyme d’un tourisme équitable, solidaire ou éthique. Ces notions mettent encore davantage l’accent sur une véritable harmonie avec les populations locales, les cultures et l’environnement.
Écovoyage : où et comment ?
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Choisir une destination de proximité, le slow travel
Ça y est, c’est décidé, vous souhaitez découvrir le tourisme vert ? Bravo pour votre démarche ! La première étape consiste à trouver la « bonne » destination. Logiquement, il faudrait donc limiter les grands voyages et l’utilisation de transports comme la voiture ou l’avion.
Plutôt que de partir à l’étranger, vous pourriez peut-être privilégier une destination de proximité. Pas besoin de faire des milliers de kilomètres pour partir à l’aventure, nos régions regorgent de merveilles ! Profitez de vos congés pour faire ces activités que vous n’avez jamais le temps de faire le reste de l’année.
L’idée est de découvrir votre environnement autrement en choisissant par exemple le « slow travel ». Au programme ? La (re)connexion à la nature et à soi. Prenez le temps de vivre votre voyage, de vous imprégner de la culture sans l’impacter et de profiter des paysages. Bref, privilégiez la qualité des endroits ou des activités plutôt que la quantité !
Le conseil Cdiscount
Pour pratiquer le « slow travel », préparez bien votre voyage en amont. Renseignez-vous sur les us et coutumes, la langue, la manière de consommer des habitant(e)s.
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Opter pour des moyens de locomotion alternatifs
L’écotourisme s’inscrit aussi dans le choix des moyens de transport. Si vous êtes dans une optique de « slow travel », privilégiez le train pour vous déplacer. Qui sait ? Vous pourriez même atteindre votre destination en organisant un voyage étapes à vélo ou à pied.
Dans tous les cas, l’avion est à limiter à cause de son bilan carbone… À titre d’exemple, ses émissions sont 45 fois supérieures à celles du TGV, 10 fois à celles d’un bus (5). Si vous ne pouvez pas faire autrement, privilégiez les vols intérieurs ou sans escale, et réduisez votre empreinte carbone une fois sur place (transports alternatifs à la voiture, consommation et alimentation locales, etc.). Bien sûr, le bon sens est de rigueur : évitez les vols longue distance pour un voyage de quelques jours seulement.
Une fois sur place, promenez-vous à pied ou à vélo, prenez le temps de découvrir les merveilles qui se cachent à quelques pas de votre logement. Le bus et le covoiturage restent aussi de bonnes alternatives pour limiter votre empreinte environnementale.
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Privilégier un hébergement « vert »
Enfin, pour réduire votre impact et favoriser le tourisme vert, il est possible de sélectionner un logement répondant aux critères de l’écotourisme :
- L’hébergement labellisé : optez pour un hébergement (gîte, hôtel, camping) qui s’inscrit dans une démarche écoresponsable (gestion de l’eau, recyclage, économies d’énergie, etc.). Fiez-vous aux labels Gîte Panda (WWF France), La Clé verte (Green Key), Écogîte (Gîtes de France) ou encore à l’Ecolabel européen.
- Le CouchSurfing : vous souhaitez sortir des sentiers battus ? Le « logement chez l’habitant » est très apprécié des écovoyageurs. Vous pourrez profiter d’un repas, d’un café ou d’une nuitée en toute gratuité. Loin du tourisme de masse, prenez plaisir à échanger avec la population locale !
Les commandements des écovoyageurs sur place
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Consommer des produits locaux
Comme vous le faites habituellement, optez pour des produits de saison, frais et locaux. Renseignez-vous à l’office de tourisme ou demandez à vos hôtes, il y a probablement des marchés ou des halles à proximité.
Vous cherchez un cadeau pour vos proches ? Encore une fois, favorisez l’économie locale ! Aux enseignes internationales, préférez les commerçants indépendants et les petits producteurs.
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Bien choisir ses activités
Optez pour des activités à faible impact carbone, comme la marche ou le vélo. En balade, restez dans les sentiers balisés afin d’éviter de piétiner la flore. Sur l’eau, privilégiez le paddle ou le canoë plutôt que le bateau ou le jet-ski. En plus de perturber l’écosystème sous-marin, ces activités représentent une source de pollution aquatique, mais aussi sonore et visuelle.
Enfin restez prudent(e) avec les activités faisant intervenir des animaux, en particulier les activités folkloriques proposées à l’étranger : exemple bien connu, les balades à dos d’éléphant sont à proscrire si vous vous souciez du bien-être animal ! Idem pour les promenades en calèche, où que vous soyez. Peut-être pensiez-vous bien faire en vous tournant vers un « transport doux », mais les chevaux sont vite en souffrance au cœur de l’été.
Le geste malin
Sur place, vous pouvez également faire appel à un(e) guide. Il vous permettra de mieux vous intégrer à la population, de comprendre la culture et de découvrir des choses que vous n’auriez peut-être pas vues seul(e). C’est une belle manière de soutenir l’économie locale tout en profitant des conseils et bonnes adresses d’un(e) local(e) !
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Garder les bonnes habitudes du quotidien
« En vacances, on oublie tout » ? Oui, ou presque ! Si ces jours de congé riment évidemment avec repos et lâcher-prise, voici quelques bonnes pratiques à ne pas remiser :
- Veillez à votre consommation d’eau : la douche reste une meilleure alternative que le bain, même loin de chez vous ! Pensez aussi à bien fermer le robinet, ne laissez pas couler l’eau pendant la vaisselle et limitez le lavage de linge.
- Gardez en tête une démarche « zéro déchet », surtout si vous êtes dans un pays qui semble moins avancé dans sa démarche en la matière… Autant que possible, limitez le plastique à usage unique ou jetable, privilégiez le sac en tissu et la gourde, par exemple !
- Respectez l’environnement : pendant vos activités, visites et balades, faites attention à la faune et à la flore. Évitez de cueillir ou de ramasser ce qui se trouve sur votre passage, certaines espèces étant en voie d’extinction, cela pourrait déstabiliser tout un écosystème ! Si vous fumez, prévoyez un cendrier de poche.
Le conseil Cdiscount
Vous partez faire du camping à l’étranger et n’aurez pas accès à l’eau potable ? Plutôt que d’accumuler les bouteilles en plastique, pensez à vous munir d’un filtre à eau. Il existe même des pailles filtrantes !
(1) https://www.nationalgeographic.fr/environnement/le-tourisme-serait-lun-des-vecteurs-principaux-du-rechauffement-climatique
(2) https://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/society/20191129STO67756/emissions-de-co2-des-avions-et-des-navires-faits-et-chiffres-infographie
(3) https://www.rtbf.be/vivacite/article/detail_vous-faites-un-aller-retour-paris-new-york-en-avion-vous-venez-de-chauffer-l-equivalent-d-un-logement-pour-1-an?id=10050100
(4) « L’écotourisme est défini en 1992 par la Société internationale d’écotourisme comme "une forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui contribue à la protection de l’environnement et au bien-être des populations locales" » https://www.geo.fr/environnement/ecotourisme-41139
(5) https://www.greenly.earth/blog/empreinte-carbone-vol-en-avion
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