Comment reconnaître la qualité des pierres précieuses ?
Dans la thématique Mode et Bagages
Étincelant d’un éclat sans pareil, les pierres précieuses nous fascinent et gardent souvent une vraie part de mystère. Connaissez-vous ainsi la différence entre pierres fines et pierres précieuses ? Savez-vous sur quels critères se fondent les joailliers pour évaluer une pierre ? Et comment distinguent-ils une vraie pierre précieuse d’une fausse ?
Ce guide est fait pour répondre à toutes vos questions, vous aider à déjouer les pièges éventuels et à percevoir la qualité d’une pierre précieuse.
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Pierres précieuses versus pierres fines : comment reconnaître la valeur d'une pierre ?
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Qu’est-ce qu’une pierre précieuse ?
Les pierres précieuses sont au nombre de quatre : le diamant, l’émeraude, le rubis et le saphir. L’appellation de « pierres précieuses » est avant tout une appellation française historique de ces quatre pierres célèbres. Ce sont toutes des pierres particulièrement dures mais, contrairement à ce que l’on croit souvent, elles ne sont pas obligatoirement plus rares, plus chères, ni de meilleure qualité que d’autres pierres utilisées en joaillerie.
- Le diamant est la pierre la plus dure (10 sur l’échelle de dureté des pierres). Le plus souvent, il est incolore : il n’absorbe pas la lumière mais il la réfléchit. Il existe cependant des diamants de couleur (jaunes, orange, roses, verts, bleus) et aussi des diamants noirs, qui sont des diamants naturels contenant un grand nombre d’inclusions les faisant apparaître ainsi.
- Le saphir n’est pas toujours bleu, mais peut être vert, jaune ou rose. Il est presque aussi dur que le diamant (9 sur l’échelle de dureté).
- Le rubis est la version rouge du saphir, tous deux faisant partie de la famille des corindons. Sa dureté est également de 9.
- L’émeraude décline toutes les nuances de vert, avec une dureté de 8.
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Nom : comment identifier une pierre ?
Se déclinant dans toutes les couleurs, les pierres fines sont souvent transparentes, et se distinguent par leur éclat et leur beauté. Elles sont aussi appelées pierres semi-précieuses, même si la seconde appellation, qui ne reflète pas leur juste valeur, est devenue obsolète depuis un décret de janvier 2002.
En fonction de sa rareté et de sa qualité, une pierre fine peut en effet avoir autant, voire plus de valeur qu’une pierre précieuse.
Il existe une liste officielle des pierres fines, qui en répertorie soixante-treize. À titre d’exemple, voici les plus prisées en joaillerie et bijouterie :
- l’améthyste, transparente, de couleur violette ou mauve ;
- la topaze, transparente et blanche, bleue, rose, verte…
- l’aigue-marine, transparente et bleue ;
- la tourmaline, transparente, aux couleurs allant du vert au rose, en passant par le jaune et même le bleu ;
- le péridot, vert et transparent ;
- la citrine, jaune et transparente ;
- le zircon, transparent ou translucide, jaune, brun ou rouge, et plus rarement vert ou bleu (ces couleurs étant le plus souvent obtenues par traitement thermique). Parfois incolore, il peut alors ressembler à un diamant ;
- le grenat, légèrement transparent, le plus souvent rouge, mais parfois rose ou orange ;
- le jade, vert et légèrement translucide ;
- la turquoise, opaque, d’un bleu tirant sur le vert ;
- le lapis-lazuli, opaque, d’une couleur bleue éclatante.
À savoir
Il existe également des pierres dites organiques, qui ne sont pas issues de matières minérales, comme le jais, l’ambre, le corail ou la nacre.
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L’origine géographique des pierres précieuses ou fines
Les pierres précieuses et fines sont originaires de divers pays du monde : les diamants proviennent majoritairement de Russie, d’Australie, du Botswana et d’Afrique du Sud. La Colombie est réputée pour ses émeraudes, la Birmanie pour ses rubis, le Cachemire pour ses saphirs, l’Uruguay pour ses améthystes, le Brésil pour ses topazes et ses tourmalines, etc.
La plupart de ces pierres sont extraites du sol, au prix d’un travail qui, selon les pays et les mines, peut s’effectuer ou non dans des conditions acceptables d’un point de vue éthique et environnemental.
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Quelques termes à connaître
Comme tout art, la joaillerie a son vocabulaire. Voici par exemple quelques termes à connaître :
- Une inclusion désigne une substance étrangère à l’intérieur d’une pierre, la pureté de cette dernière étant liée à l’absence d’inclusions et de défauts.
- La brillance fait référence à la transparence.
- L’éclat, lié à l’indice de réfraction de la pierre et à la façon dont elle est taillée, s’intéresse à la quantité de lumière réfléchie par une pierre.
- Le feu, lié à la dispersion de la lumière, correspond aux éclairs de lumière colorée dispensés par une pierre lorsqu’elle est déplacée d’avant en arrière devant une lumière.
- Le pléochroïsme désigne le changement de couleur de certaines pierres précieuses selon leur exposition à la lumière.
- La taille d’une pierre fait référence à la manière dont elle est taillée, afin de lui donner le plus d’éclat possible.
Enfin, il faut savoir que le carat est l’unité de poids d’une pierre précieuse, sachant que 1 carat représente 0,2 gramme.
Les critères permettant d’apprécier la qualité d’une pierre précieuse ou fine
La qualité et la valeur marchande d’une pierre précieuse ou fine reposent sur différents critères bien codifiés, susceptibles de vous guider dans l’achat d’une pierre précieuse.
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Qualité des diamants : règle des « 4C »
Les diamants s’apprécient en fonction d’un système de notation qui leur est propre, reconnu internationalement et désigné sous le nom de « 4C », faisant référence à quatre critères :
- La couleur (Color) : plus un diamant est blanc, plus il est cher.
- La pureté (Clarity) : elle est évaluée par un système de notation très précis, en fonction des inclusions présentes ou non.
- La taille (Cut) : elle influe énormément sur la brillance d’un diamant. La taille ronde et la taille princesse sont les plus utilisées.
- Le poids en carats (Carat) : ce dernier est important dans l’estimation de la valeur d’un diamant, mais il ne fait pas tout. Par exemple, deux diamants de 1 carat peuvent se vendre à des prix très différents selon leur couleur, leur pureté et leur taille.
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Qualité des autres pierres précieuses et fines
Pour les pierres précieuses et fines autres que le diamant, les joailliers utilisent une classification des pierres précieuses, allant de A à AAA, basée elle aussi sur la couleur de la pierre précieuse, sa pureté et sa transparence, la façon dont elle est taillée et son poids : A pour une qualité standard ; AA pour une qualité supérieure ; AAA pour une qualité exceptionnelle.
Comment distinguer une vraie pierre fine ou précieuse d’une fausse ?
En dehors des authentiques pierres précieuses ou fines, il existe des pierres synthétiques et des pierres d’imitation. D’autres pierres sont naturelles mais ont été chauffées.
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Les pierres synthétiques
Une pierre synthétique est fabriquée par la main de l’homme en laboratoire et reproduit quasi à l’identique les caractéristiques et propriétés d’une pierre naturelle. Il existe ainsi des diamants, des rubis, des saphirs, des émeraudes et des pierres fines synthétiques, que seuls des appareils sophistiqués permettent de distinguer de leurs équivalents naturels.
À savoir
Le zircon cubique (CZ), à ne pas confondre avec le zircon naturel, est une pierre synthétique souvent blanche, très utilisée en substitut du diamant. Il existe également des zircons cubiques dans une grande variété de couleurs.
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Les pierres d’imitation
Une pierre d’imitation cherche à rappeler une pierre précieuse par son aspect ou sa couleur, mais n’en possède ni les caractéristiques, ni les propriétés : par exemple, elle n’en aura ni les caractéristiques optiques, ni la dureté.
Dans cette catégorie, on distingue :
- les pierres en verre ou en cristal traité ou coloré de façon à ressembler à une pierre précieuse ;
- les « doublets », constitués d’une partie supérieure en véritable pierre naturelle et d’une partie inférieure en verre coloré ;
- les pierres en plastique ou en résine.
Quelques indices peuvent vous aider à détecter une pierre d’imitation :
- Approchez-la brièvement d’une flamme : une pierre en plastique ou en résine fond, change de couleur ou dégage une odeur de plastique brûlé.
- Examinez la pierre à la loupe : une pierre en verre présente souvent des rayures, des cassures ou des bulles.
- Examinez le côté de la pierre à la loupe, afin de détecter un collage indiquant que vous êtes en présence d’un doublet.
Rappelez-vous enfin qu’une pierre trop parfaite ou trop bon marché a toutes les chances d’être une pierre synthétique ou une pierre d’imitation.
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Le cas des pierres chauffées
Ce cas est particulier, car le traitement thermique des pierres précieuses se pratique depuis des siècles et n’est pas nécessairement considéré comme une fraude. Par exemple, 90 % des rubis et saphirs utilisés en joaillerie ont été chauffés pour rendre leur couleur plus intense et augmenter leur transparence en dissolvant certaines inclusions.
Dans d’autres cas, le traitement thermique est frauduleux, par exemple lorsqu’il a pour but de changer la couleur d’une pierre afin de la faire passer pour une autre qui a plus de valeur.
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Certificat GIA et autres certificats de garantie
Les pierres précieuses d’un prix élevé, en particulier les diamants à partir de 0,5 carat, sont vendues avec un certificat de garantie délivré par un laboratoire indépendant de gemmologie : le plus célèbre est le GIA (Gemological Institute of America), mais il en existe d’autres, tels que l’IGI (International Gemological Institute) ou encore l’HRD Antwerp pour les diamants.
Ces certificats doivent se conformer aux normes internationales de gemmologie et comportent obligatoirement des informations telles que l’origine géographique de la pierre, ses dimensions, son poids en carats, sa forme ou sa taille.
Le geste écoresponsable
Si vous souhaitez vous assurer que votre achat est en accord avec une démarche écoresponsable, vous pouvez vous orienter vers des pierres certifiées « Fairtrade », issues de mines garantissant un revenu décent et des conditions de travail correctes à leurs travailleurs, ainsi que le respect de la législation locale en matière d’environnement.
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